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Ma chatte, son altesse. (MPG)

De loin je la regarde, alanguie sur le sofa rouge

Œil mi-clot, prunelles oblongues

Elle veille


Le royaume qu’elle a conquis

A petits coups de griffes et à grandes œillades

Est celui de la maisonnée


Il s’étend de la baie vitrée à la cuisinière en fonte

Du tapis persan fané

Jusqu’au fond des grands lits douillets


Ses oreilles blanches se dressent

Sa queue fouette le plancher

Ses yeux s’éclairent et guettent.


Je tends la main, elle m’ignore

Elle s’étire et se prélasse

Et puis m’oublie


Très docilement, je remplis la jatte

Ses poils se hérissent.

Elle tend la patte, langoureusement


Elle me regarde, ronronne tout bas

Son oeil de panthère joue avec mon cœur.

Elle est ma maitresse et je suis son roi.

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